A Santiago j'ai pris un billet de bus pour 30€ qui doit me conduire à Arica à quelques 2000km de là et 30H plus tard.
Je pars donc le Lundi matin à 9H, bien armé de mon appareil photo et de lecture, un bouquin de 300 pages que je lirai presque intégralement pendant le trajet. Comme je le disais plus tôt il n'y a que le bus ou l'avion pour aller vers le Nord. Les bus sont donc prévus à cet effet et assez confortables. Le service y est très bon, bravo aux chauffeurs et autres employés qui ont assuré pendant tout le trajet.
Les paysages deviennent vite assez mornes, paysages de caillasses, de dunes de sables, n'oublions pas que l'on se dirige vers le Nord. Les seules plantes sont les cactus, les seules capables de survir dans l'aridité de ce paysages. Fait amusant, de temps en temps je vois des passages en bétons pour laisser passer les gens, comme s'ils étaient nombreux dans ces contrées perdues !! Malgré des espaces de mort et de désolation, quelle beauté !!
J'arrive à 14H30 à Uvalle, 320kms de Santiago. D'un seul coup je passe de plaines désertiques à des Oasis avec énormément de vignes. La végétation se fait plus importante, des prairies avec chevaux, vaches.
La seule voie ferrée destinée ramène le cuivre de la mine de Chuquicamata
Observatoire à la sortie de La Serena
Avant d'arrivée à La Serena vers 16h30 (400kms) j'y vois des cultures de pommes de terres et salades. En quittant La Serena, en plein désert j'aperçois un observatoire, certainement Las Campanas ou La Silla. Je reviendrai passer quelques jours à La Serena au retour afin de voir un des ces observatoires qui font la réputation de La Serena, avec aussi le vin !!
A 19h15 nous arrivons à Vallenar (540kms), je suis parti depuis 10H et ai fait 1/4 du trajet. Espérons qu'il accélère le rythme pendant la nuit.
J'ouvre les yeux à 20h23, juste à temps pour apercevoir la dernière lumière de la journée. Le coucher de soleil n'est en effet pas loin. Allant vers le Nord et étant du côté droit du bus j'aperçois l'ombre étirée du bus, sorte de gros cube noir qui nous colle aux basques. A un moment nous passons à l'ombre des dunes, désormais plus d'ombre de bus, plus beaucoup non plus de véhicules excepté les sempiternels camions que l'on double de temps en temps, indispensables à toute société civilisée.
A 7H30 nous partons de je suppose Calama, voire les abords de Chuquicamata (1230km) par une petite route non goudronnée à faible allure, dans un désert terriblement plat et sans aucune végétation, morne comme je n'en avais encore jamais vu.
Le matin, Chuquicamata ?
la route, dangereusement mortelle et morne
Oasis de verdure
Les vallées, seuls endroits habités et habitables
Geoglyphe moderne ...
A 11H nous faisons un arrêt à Pozo Al Monte qui n'est plus qu'à 200kms d'Arica. Notre route est à flanc de colline de plusieurs dizaines de mètres, et en dévers des vallées verdoyantes qui contrastent avec l'aridité du reste du paysage. Ces vallées sont emplies de cultures et ont toujours permis aux gens depuis des siècles de pouvoir vivre dans ces zones d'abord si inhospitalières.
A 13H j'aperçois mes premiers géopglyphes, ces dessins monumentaux réalisés à flanc de colline. Ils sont d'ailleurs restés très à la mode car je peux en apercevoir représentant le symbole peace & love, ou carrément des publicités !! Beaucoup de petites niches le long des cols, j'imagine dédiés à des disparus sur cette route.
14h35, après 29h30 de bus, j'arrive enfin à Arica !!
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