mardi 17 avril 2012

Chili - Décembre 2007 - Arica et Altiplano

Arica au Nord du Chili. La ville la plus au Nord du pays. L'endroit habité le plus sec du monde également, les précipitations y seraient de 0,8mm/an. La ville est devenue Chilienne à l'issue de la Guerre du Pacifique de 1880, avant cela elle était Péruvienne. Divers monuments dans la ville vous rappellent cet épisode dont le fameux Morro de Arica, petite colline surplombant la ville et qui contient un musée historique ouvert au public qui relate des faits de la guerre du Pacifique.

 Vue Tilt Shift du Morro de Arica

 Vue Tilt Shift du Morro de Arica

 Morro de Arica

 Morro de Arica

Arica est une petite station balnéaire sympathique. Le soir rien de mieux que d'aller y déguster un pisco sour. Pour les non initiés le pisco est un alcool traditionnel Chilien à base de raisin de 35 à 40°. Il est surtout très apprécié préparé au shaker avec du jus de citron, du sucre et du blanc d'oeuf pour faire mousser. Il faut savoir qu'il est aussi sujet à polémique car le Pérou et le Chili se revendiquent mutuellement l'existence du pisco.

Petite aquarelle que j'ai faite en revenant sur un chanteur de rue que j'avais croisé rue "21 de Mayo", date à laquelle eut lieu le Combat Naval d'Iquique. Il me demanda de quel pays je venais, et après lui avoir donné ma nationalité m'a joué La Vie en Rose.

Trip de 2 jours pour le Parque National Lauca

D'une superficie de 1378km² le Parque National Lauca est situé sur les hauteurs entre le Chili et la Bolivie. Il possède un altiplano qui contient l'un des plus hauts lacs du monde (4570m). Ce parc donne naissance à 2 cours d'eau, le Rio Lauca, qui va finir dans un lac en Bolivie, et le Rio Lluta qui se jette dans le Pacifique au Nord d'Arica et qui donne son nom à l'une des 2 vallées verdoyantes qui se terminent à Arica. Ces 2 vallées sont cultivées et ont de tous temps permis aux habitants du Nord de s'auto-suffire dans une zone totalement désertique où la végétation en dehors de ces vallées y est totalement absente.

 Geoglyphe

Petit arrêt pour admirer un des géoglyphes locaux.  Bien que ce ne soit pas la spécialité du pays, c'est le Pérou qui en possède le plus grand nombre et les plus beaux, il est possible d'admirer quelques géoglyphes aux alentours d'Arica. La plupart ont un millénaire d'existence et seraient un moyen de donner la direction de la mer pour les marchands qui allaient échanger leurs victuailles. S'ils sont toujours présents 1000ans plus tard c'est parce qu'ils ne sont pas orientés face aux vents, qu'ils sont reconstruits à 25% et que le sel de l'air marin agit comme  du ciment.

 Chinchorros

 Momie Chinchorro
Le matin visite du musée Archeologico dans la Vallee d'Azapa. Musée géré par  l'université de Tarapaca et retraçant l'histoire des peuples Chiliens dont les premiers, les Chinchorros présents il y a 10.000ans et donc bien avant les Incas qui sont de notre ère. Les Chinchorros étaient un peuple de chasseurs-cueilleurs qui momifiaient leurs morts. Plusieurs momies ont été retrouvées figeant pour l'éternité les corps qu'ils contiennent.
 
 Vue de la Vallee de Lluta

 Vue de la Vallee de Lluta

 Zone magnétique, attraction touristique locale



Cactus à 2.500m. Les cactus poussent de 1cm par an, celui à côté de moi à bien 250ans. Ils donnent une fleur en Septembre qui sera pollénisable  pendant 1 jour par les insectes. On ne les trouve plus dès 3000m où les conditions permettent aux plantes grasses de pouvoir se développer.

 Fortifications


 Guanaco

 Petite visite du village de Socurama

 Putre

 Présentatrice vedette de l'émission "Bienvenudo al Todos", la matinale Chilienne

Pour la nuit nous faisons halte à Putre situé à 3.500m d'altitude histoire de s'habituer autant que se peut à l'altitude avant de partir pour l'altiplano 1000m plus haut. Ces hauteurs ne s'abordent pas facilement, encore moins lorsqu'elles sont effectuées en quelques heures comme c'est le cas en partant d'Arica. Pour les non habitués ils procurent des maux de tête, le manque d'oxygène essouffle. Des Français rencontrés le lendemain me diront même qu'ils avaient voulu se faire en une journée les 4.500m séparant le niveau zéro d'Arica jusqu'à l'altiplano mais avaient du rebrousser chemin à cause de vomissements, l'un des maux liés à l'altitude. L'un des remèdes naturels utilisés dans de nombreux pays est le thé. Ici nous auront la chance de gouter aux matés de coca (aux feuilles de coca). Outre son utilisation détournée qui consiste à produire de la cocaïne, les feuilles de coca ont la propriété d'être de soigner les maux liés à l'altitude. Malgré tout la première nuit en altitude n'est jamais simple.

 Vigognes

L'on connaît de Tintin ou d'autres films les fameux Lamas. En fait sur les hauteurs Chiliennes existent 4 types différents de petits camélidés de la famille des chameaux ou dromadaires :
  • les guanacos
  • les vicunas (vigognes)
  • les alpagas
  • les lamas
Les 2 premiers types sont sauvages avec un pelage de même couleur fauve. La vigogne en est le représentant le plus petit et aussi le plus gracieux. Dans le parc les vigognes  étaient 800, en 2007 elles étaient 30.000.
Les alpagas et les lamas donc sont élevés pour leur laine.

 Azorella compacta
Cette espèce de mousses compacte qui est en fait un arbuste est la star de l'altiplano. Sa croissance est très lente (2mm/an). Elle a bien failli disparaître car elle était utilisée comme combustible. Elle est désormais protégée. 

 Viscache
L'un des habitants les plus sympathiques de ces hauteurs et j'ai nommé la Viscache. Cet étrange mélange entre un lapin à queue d'écureuil et à pattes de gerboises et malheureusement en voie d'extinction. Ce qui est vraiment triste tant l'animal est attachant.
 
 Le volcan Parinacota (6342m) vu du lac Chungara (4570m). Vision assez fantastique sur cet altiplano à 4500m de hauteur.
L'altiplano est un endroit vraiment désarçonnant. En quelques 130kms l'on passe de la mer à une hauteur de 4500m où la respiration devient difficile, où les températures sont plutôt fraiches surtout la nuit. D'un climat chaud, sec et désertique l'on passe à un climat de montagne où nous fumes accueillis par de la grêle et de la neige. Les déserts arides ont fait place à de la végétation et de nouveau des animaux y sont visibles, camélidés, viscaches, renards.
Le seul point noir est cet énorme trafic. La route que nous avons empruntés, des camions allant vers la Bolivie la prennent à longueur de journée. De vieux camions diesels aussi lents en montée qu'en descente qui crachent leur sale fumée noire dans ce paysage raréfié en oxygène. La nature côtoie le modernisme, pour le meilleur et pour le pire quelques fois.

 Alpagas

 Lama accueillant

 Les termes de Jurasi

 Les termes de Jurasi

 Eaux riches en soufre

 Néerlandais retraités se faisant l'Amerique du Sud

Geoglyphes en redescendant sur Arica

dimanche 18 mars 2012

Chili - Décembre 2007 - Voyage de Santiago jusqu'à Arica

 Le grand voyage.

A Santiago j'ai pris un billet de bus pour 30€ qui doit me conduire à Arica à quelques 2000km de là et 30H plus tard.
Je pars donc le Lundi matin à 9H, bien armé de mon appareil photo et de lecture, un bouquin de 300 pages que je lirai presque intégralement pendant le trajet. Comme je le disais plus tôt il n'y a que le bus ou l'avion pour aller vers le Nord. Les bus sont donc prévus à cet effet et assez confortables. Le service y est très bon, bravo aux chauffeurs et autres employés qui ont assuré pendant tout le trajet.

Les paysages deviennent vite assez mornes, paysages de caillasses, de dunes de sables, n'oublions pas que l'on se dirige vers le Nord. Les seules plantes sont les cactus, les seules capables de survir dans l'aridité de ce paysages. Fait amusant, de temps en temps je vois des passages en bétons pour laisser passer les gens, comme s'ils étaient nombreux dans ces contrées perdues !! Malgré des espaces de mort et de désolation, quelle beauté !!

J'arrive à 14H30 à Uvalle, 320kms de Santiago. D'un seul coup je passe de plaines désertiques à des Oasis avec énormément de vignes. La végétation se fait plus importante, des prairies avec chevaux, vaches.


 La seule voie ferrée destinée ramène le cuivre de la mine de Chuquicamata



 Observatoire à la sortie de La Serena



Avant d'arrivée à La Serena vers 16h30 (400kms) j'y vois des cultures de pommes de terres et salades. En quittant La Serena, en plein désert j'aperçois un observatoire, certainement Las Campanas ou La Silla. Je reviendrai passer quelques jours à La Serena au retour afin de voir un des ces observatoires qui font la réputation de La Serena, avec aussi le vin !!

A 19h15 nous arrivons à Vallenar (540kms), je suis parti depuis 10H et ai fait 1/4 du trajet. Espérons qu'il accélère le rythme pendant la nuit.

J'ouvre les yeux à 20h23, juste à temps pour apercevoir la dernière lumière de la journée. Le coucher de soleil n'est en effet pas loin. Allant vers le Nord et étant du côté droit du bus j'aperçois l'ombre étirée du bus, sorte de gros cube noir qui nous colle aux basques. A un moment nous passons à l'ombre des dunes, désormais plus d'ombre de bus, plus beaucoup non plus de véhicules excepté les sempiternels camions que l'on double de temps en temps, indispensables à toute société civilisée.

A 7H30 nous partons de je suppose Calama, voire les abords de Chuquicamata (1230km) par une petite route non goudronnée à faible allure, dans un désert terriblement plat et sans aucune végétation, morne comme je n'en avais encore jamais vu.

 Le matin, Chuquicamata ?

 la route, dangereusement mortelle et morne

 Oasis de verdure

 Les vallées, seuls endroits habités et habitables


Geoglyphe moderne ...

A 11H nous faisons un arrêt à Pozo Al Monte qui n'est plus qu'à 200kms d'Arica. Notre route est à flanc de colline de plusieurs dizaines de mètres, et en dévers des vallées verdoyantes qui contrastent avec l'aridité du reste du paysage. Ces vallées sont emplies de cultures et ont toujours permis aux gens depuis des siècles de pouvoir vivre dans ces zones d'abord si inhospitalières.

A 13H j'aperçois mes premiers géopglyphes, ces dessins monumentaux réalisés à flanc de colline. Ils sont d'ailleurs restés très à la mode car je peux en apercevoir représentant le symbole peace & love, ou carrément des publicités !! Beaucoup de petites niches le long des cols, j'imagine dédiés à des disparus sur cette route.

14h35, après 29h30 de bus, j'arrive enfin à Arica !! 

Chili - Décembre 2007 - Santiago et Valparaiso

Je suis arrivé le Mardi 4 Décembre à Santiago ou des amis, Greg et Andrea, y habitant depuis 4 mois étaient venus me chercher. Le Chili étant un pays possédant de nombreuses variétés endémiques, les douaniers font preuve de plus de zèle que par chez nous, ainsi après avoir récupérer les bagages et avant de sortir de l'aéroport faut-il passer par un scanner où pour ma part je me suis fait confisquer des victuailles que j'avais ramené de France tel que du saucisson.

Santiago du Chili (Santiago del Chile), la capitale du Chili. Placée au centre du pays, elle compte 7 millions d'habitants avec son agglomération soit 1/3 des habitants du pays. D'un côté l'océan Pacifique, de l'autre la Cordillère des Andes, vous pouvez donc passer allègrement du surf traditionnel au surf des neiges.
Pour se déplacer en ville, un réseau métropolitain bien développé est l'idéal.
Santiago est une ville aussi sure que nos villes Françaises, c'est à dire que le coeur est sécuritaire mais que certaines banlieues le sont moins. La ville est à une altitude de 500m, donc pas trop de problèmes lié à l'altitude !!

 Survol de la Cordillère des Andes

 La Cathédrale de Santiago avec un petit effet rétro




 A un Feu à la Concepcion

 Bush mon amour !!

 Santiago vue du Cerro San Cristobal

 Santiago vue du Cerro San Cristobal

 Museo Nacional de Bellas Artes (musée des Beaux Arts)

 Grafiti sur un mur du canal

Gens en file indienne pour prendre le bus, ca change de Paris

A Santiago il y a bien sur de très nombreuses choses à faire ou voir. L'Universitad de Santiago (Université de Santiago), la Cathédrale, le parc San Cristobal planté sur une colline d'où l'on a des vues magnifiques de la ville. Un funiculaire permet d'accéder en haut de la colline où l'on peut y voir la statue de la Vergen (la Vierge), sauf pour moi qui ait du monter à pied car le funiculaire était en réparation. La montée constitue une bonne petite balade !! 
Pour les épicuriens Santiago aura de très nombreux attraits. Des petits parcs où se poser et flâner, des restaurants où l'on peut y arriver jusque tard le soir pour y déguster des plats assez variés mais surtout de la succulente viande Argentine. Des petits cafés et commerces à découvrir. Santiago réjouira les amateurs avertis des villes. 
A Santiago également j'ai pu apercevoir moultes chiens dormant  un peu n'importe où, je n'allais pas tarder à m'apercevoir qu'ils étaient partout, ce sont des chiens errant dormant le jour, et étant très actifs la nuit pour trouver de la nourriture. Ils reprennent vite des comportements de meutes, ne chassent pas certes, ne sont guère dangereux et sont principalement localisés dans les villes qui sont des bonnes sources pour eux de nourriture potentielle. 4 ans plus tard je verrai la même chose en Thaïlande.

Santiago - Valparaiso

 Tramway 


 Cireurs de chaussures, très répandus au Chili


 C'est une maison bleue ...

 Les "ascensors" de Valparaiso

 Valparaiso, une ville qui brille par ses artistes

 Valparaiso en effet Tilt Shift

 Valparaiso en effet Tilt Shift

 Une autre maison bleue

 Un bon port militaire à Valparaiso, attention aux photos que vous prenez




Valparaiso, la ville aux 44 collines.
Valparaiso, littéralement Valle Paraiso (vallée Paradis) est la 2ème ville du pays. Accrochée aux 44 collines (cerros), c'est une ville toute en hauteur qui brille par ses habitations toutes colorées ainsi que par ses fameux 15 ascensores, des funiculaires dont le plus ancien, l'ascensor Concepción est le plus ancien funiculaire de Valparaíso, créé en 1883. La majorité de la ville vit dans les collines, c'est aussi sur les hauteurs qu'il y aurait le plus de risques, on m'a plusieurs fois mis en garde mais j'avoue y avoir été plutôt en sécurité. C'est aussi à Valparaison que l'on peut trouver la maison du fameux poète Chilien Pablo Neruda.

Valparaiso n'est à 110km de Santiago, pour m'y rendre j'ai pris le bus de la station de bus de Universidad de Santiago à 7h45, arrivée à 9h15. Vous l'aurez compris, l'aller-retour se fait aisément dans la journée. Au retour je suis passé par la ville voisine Viña del Mar, une station balnéaire bétonnée qui n'a aucun charme comparé à Valparaiso. Si l'aller n'a pris que 1H30 le retour m'en a pris 2H30, je n'ai appris que le lendemain qu'avait lieu une procession sur la route principale le Samedi 8 Décembre, date de l'Immaculée Conception.

Valparaiso est aussi une ville portuaire, commerce, voyage et militaire. Mais ce qui m'a frappé le plus ce sont tous ces grafitis sur les murs de Valparaiso et de grande qualité, c'est assurément une ville d'artiste, ce qui se comprend aisément lorsque l'on baigne dans l'atmosphère fantastique de cette ville si colorée. assurément LA ville à voir au Chili.